|
Les tempêtes de décembre sont très différentes de cyclones tropicaux.
Tempêtes des latitudes tempérées et cyclones tropicaux se distinguent:
-
par leur morphologie (fig. 18): disons, pour
simplifier, qu'un cyclone tropical est plutôt assez symétrique autour de
son oeil; une dépression des latitudes tempérées
est, en revanche, profondément asymétrique,
c'est même la base de sa structure;
- par la répartition des vents forts et des contrastes:
il résulte des symétries que, dans un cyclone tropical,
les vents les plus forts forment
une sorte de couronne autour de l'oeil (où les vents sont
calmes); dans une tempête des latitudes tempérées,
les vents les plus forts en surface
s'organisent en tubes, près des fronts (voir la question 10);
- par leur source d'énergie fondamentalement différente: les
cyclone tropicaux tirent leur énergie de l'évaporation de l'eau de mer et
dans une moindre mesure, de la différence de température avec cette eau;
de ce fait, les cyclones ne peuvent se développer que sur mer. Les
dépressions des latitudes tempérées
fonctionnent à partir des contrastes thermiques horizontaux de l'air. Plus ceux-ci occupent une grande épaisseur, plus les
possibilités de renforcement d'une dépression sont grandes. Il est donc
possible à une dépression de se renforcer ailleurs que sur mer, bien que
la terre ferme induise une perte d'énergie par frottement qu'il faut
compenser par une plus grande efficacité du «moteur» atmosphérique;
- par leur répartition géographique:
ouragans, typhons et autres, regroupés en cyclones tropicaux, évoluent
dans les régions intertropicales. Les dépressions et les tempêtes
sont typiques des latitudes tempérées et froides.
Les cyclones tropicaux, à la fin de leur vie, remontent vers des latitudes
plus élévées. Il arrive, dans ce cas, qu'ils
jouent le rôle de précurseurs de
dépressions du rail en approchant du courant-jet.
Dans ce cas, leur structure change rapidement pour
devenir celle d'une tempête.
Toutefois, il existe des cousins des cyclones tropicaux aux latitudes
élevées: en Méditerranée ou dans les mers arctiques.
Ce sont des systèmes puissants que l'imagerie des satellites permet
de reconnaitre. Ils peuvent même avoir un oeil. Ils fonctionnent sur le
même principe, utilisant plutôt la différence de température avec la mer
(plus chaude que l'air, parfois beaucoup en Arctique) que la différence
d'humidité. Ils restent de petite taille comparés aux cyclones tropicaux,
leur durée de vie est plus courte.
|
|