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Figure 19 :Sur ces figures commode pour une vision synthétique de la situation, les surfaces et isolignes bleues indiquent la force du vent vers 9 km d'altitude, le courant-jet (tous les 20 m/s à partir de 40 m/s, soit tous les 72 km/h à partir de 144 km/h). Les isolignes mauves organisées en noyaux représentent la signature des dépressions vers 1500 m d'altitude: nous allons ainsi les suivre. Enfin, des isolignes plus fines rouge brique suggèrent l'organisation du champ de température (modulé par l'humidité), là aussi vers 1500 m d'altitude. (Pour les plus curieux, le champ mauve est le tourbillon relatif z à 850 mbar, intervalle 5 × 10-5 s-1 à partir de 5 × 10-5 s-1. Le champ thermique est la température q'w à 850 mbar, tracée entre 8 et 14oC tous les 2oC.)
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La période du 21 au 27 décembre illustre assez bien, mais d'une manière
vraiment inhabituelle, le jeu complexe entre les dépressions et le
courant-jet évoqué dans les paragraphes 2 et 11. On se propose de parcourir la période comme un film, au moyen de cartes synthétiques (figures 19 à 31). On trouvera un résumé en réponse aux questions 21 pour la tempête T1 et 22 pour la tempête T2. Ces cartes ont été obtenues à partir d'une analyse nouvelle des données, continue, des observations recueillies par une nouvelle version du système ARPEGE de Météo-France. Cette analyse a été réalisée après les événements. Les éléments principaux sont le courant-jet à la tropopause sous la forme de sa vitesse en m/s (surfaces bleues). Il souffle d'ouest en est. Rappelons que le courant-jet symbolise la présence d'une importante quantité d'énergie thermique convertible. Les seules parties du courant-jet qui interviennent en tant que telles dans l'évolution sont les régions de confluence et surtout de diffluence. Le film commence le 21 décembre avec l'apparition de la dépression A (notée DA sur les figures). Le courant-jet est plutôt faible et confiné sur le continent nord-américain. |
Figure 20 :Cette figure reprend une partie des champs des figures 19 à 31: le courant-jet d'altitude en surfaces bleues et les événements dépressionnaires en lignes mauves ici renforcées. On a superposé en outre la pression réduite au niveau de la mer (en noir, tous les 5 mbar, l'isoligne 1015 mbar étant renforcée) afin de montrer le lien entre ce champ bien connu et le champ mauve que nous préférons employer ici: comme on le voit par exemple dans le cas de la dépression B, le champ mauve (champ de tourbillon relatif) détache bien les systèmes individualisés du flux général d'ouest.
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A partir du 22 décembre à 18h, entraîné par cette dépression A,
le courant-jet s'étire à travers
l'Atlantique: sur la fig. 19, il atteint le milieu du bassin
océanique, vers 40o de longitude ouest.
Ce mouvement matérialise le basculement d'une configuration du rail
des dépressions vers sa forme propice aux tempêtes sur l'Europe
(selon le modèle de la fig. 4). On trouvera quelques précisions: |
