IRCAAM
IRCAAM
Influence Réciproque des Climats de l’Afrique de l’Ouest, du sud de l’Asie et du bassin Méditerranéen |
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Coordinateur | Hervé Douville (CNRM-GAME) | |
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Correspondant CNRM-GAME | ||
Équipes CNRM-GAME | Hervé Douville | |
Site Internet du projet | IRCAAM | |
Type | ANR | |
Début | janvier 2007 | |
Durée | 3 ans |
Objectifs
Le projet IRCAAM a pour principal objectif de comprendre les mécanismes des téléconnexions associées au climat de mousson et de quantifier leur contribution à la variabilité climatique intra-saisonnière et inter-annuelle. Il s’agit notamment de déterminer quelles contraintes fait peser le climat de mousson Indien et/ou Ouest Africain sur l’autre région de mousson et/ou sur le bassin Méditerranéen, indépendamment ou non de tout forçage océanique. Plus généralement, l’influence de la circulation atmosphérique tropicale sur la variabilité estivale des moyennes latitudes de l’Hémisphère Nord est analysée, d’une part dans les observations et réanalyses disponibles sur la seconde moitié du 20ème siècle, d’autre part dans des simulations climatiques dont la circulation tropicale peut être en partie « corrigée ». Au delà des mécanismes dynamiques qui soustendent ces téléconnexions, le rôle des rétroactions océaniques et continentales est également exploré. Enfin, les implications de ces travaux pour les scénarios climatiques et leurs incertitudes régionales sont brièvement abordées.
Apports du CNRM-GAME
Outre la coordination du projet, le CNRM-GAME a contribué à la définition du protocole expérimental, ainsi qu’à la réalisation, l’analyse et la valorisation des simulations conduites avec des modèles atmosphériques globaux complets (ARPEGE-Climat au CNRM-GAME, LMDZ à l’IPSL) ou simplifié (modèle sec en équations primitives linéarisé autour de son état de base au LEGOS). La technique de guidage (nudging) de la circulation atmosphérique mise en place lors du projet a ensuite été largement utilisée au delà du projet IRCAAM, que ce soit pour évaluer les biais régionaux indépendamment des erreurs sur la circulation de grande échelle ou pour comprendre l’influence de la stratosphère sur la troposphère.
Description du projet
Alors que les modèles de circulation générale couplés océan-atmosphère sont aujourd’hui largement utilisés aussi bien en prévision saisonnière que dans les scénarios climatiques du 21ème siècle, la compréhension de la variabilité climatique naturelle s’est longtemps appuyé sur des simulations atmosphériques forcées par des températures de surface de la mer (TSM), dans lesquelles l’atmosphère est supposée répondre à la variabilité océanique. Nous proposons ici de compléter ce point de vue en utilisant des simulations atmosphériques guidées, c’est à dire rappelées régionalement (domaine de mousson) vers des ré-analyses dont on conservera tout ou partie de la variabilité temporelle (possibilité d’isoler la composante basse-fréquence du forçage dynamique et de laisser le modèle s’ajuster en terme de haute fréquence). Le but est de déterminer quelles contraintes fait peser le climat de mousson Indien ou Ouest Africain sur l’autre région de mousson et sur le bassin Méditerranéen, indépendamment de toute influence océanique. Le rôle des rétroactions liées aux TSM ne sera exploré que dans un second temps, en comparant ces simulations guidées à des expériences similaires mais couplées à une couche de mélange océanique. De manière symétrique, l’influence des rétroactions continentales sera évaluée en relaxant l’humidité du sol vers la climatologie du modèle. Un modèle dynamique simplifié sera également mis en oeuvre pour interpréter la réponse des modèles de circulation générale atmosphérique (ARPEGE-Climat et LMDZ). Par ailleurs, la base de données mise en place à l’occasion des simulations couplées réalisées pour le 4ème rapport d’évaluation du GIEC sera mise à profit pour étudier de manière moins approfondie mais systématique les téléconnexions inter-mousson et mousson-Méditerranée dans d’autres modèles, ainsi que leur évolution prévue au cours du 21ème siècle. Une approche multi-modèle est en effet indispensable pour aborder les questions d’incertitudes qui sont fondamentales dans le message à délivrer en matière de changement climatique. Enfin, de manière transversale à l’ensemble des simulations disponibles, on analysera les distributions statistiques d’indicateurs climatiques relatifs aux évènements extrêmes (e.g. indicateurs issus du projet STARDEX), en lien avec la prévisibilité ou l’évolution des téléconnexions étudiées.
Livrables ou résultats attendus
cf. rapport final
Partenaires
– CERFACS,
– LEGOS
– LMD