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Évolution des rails des dépressions au XXème siècle

par Filipa Martins Varino

paru dans le Rapport de Recherche de Météo-France 2015 (ISSN : 2116-438X)

 

Les modifications à l’échelle climatique des rails des dépressions sont un thème de plus en plus étudié. La mise à disposition d’une nouvelle ré-analyse centennale et homogène (couvrant la période 1900-2010) par le CEPMMT   nous permet d’appréhender l’évolution des rails des dépressions au cours du siècle passé.

Un comptage des dépressions de l’Atlantique nord et de tout l’hémisphère a été réalisé au moyen d’une méthode de suivi des dépressions appliquée à l’ensemble de la ré-analyse (voir figure). Le nombre total de dépressions augmente entre 1900 et 1920. On peut raisonnablement penser que la tendance en début de siècle est due à l’augmentation du nombre d’observations assimilées dans la ré-analyse. Cette augmentation du nombre d’événements est néanmoins non significative sur l’Atlantique mais plus claire sur l’Asie et le Pacifique. Les raisons expliquant cette tendance ne sont pas connues à ce jour. En revanche, deux autres périodes marquées par des tendances significatives du nombre de tempêtes, sont aussi remarquables du point de vue du mode de variabilité appelé "oscillation arctique". Il s’agit de la période 1970-1990 marquée par une augmentation du nombre de tempêtes suivie d’une période qui voit plutôt une diminution. On retrouve ces résultats lorsque l’on s’intéresse aux systèmes les plus intenses.

Évolution du nombre de dépressions pour tout l’hémisphère nord (en bleu) et pour le bassin Nord-Atlantique/Europe (en rouge). La ligne droite matérialise la tendance moyenne sur le siècle pour le second domaine.

 

Enfin, la tendance moyenne sur le siècle est plutôt à l’augmentation du nombre de dépressions et plus particulièrement des tempêtes les plus intenses sur l’hémisphère nord. Cette tendance apparaît comme non significative sur l’Atlantique (en rouge sur la figure).