CONCLUSIONS

En conclusion, l’agglomération parisienne risque d’être sévèrement affectée par les canicules futures, qui pourraient entraîner d’importantes conséquences sanitaires.

L’impact sur la santé dépendra cependant fortement des infrastructures en place, de l’urbanisme, du type d’habitat et des modes de vie.

Un certain nombre d’actions peut permettre d’atténuer ces impacts : la plus évidente est le développement de la climatisation, mais elle entraîne une forte consommation d’énergie, en conflit avec les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre, et génère des rejets de chaleur dans la rue, augmentant de manière conséquente l’intensité de la canicule à l’extérieur des bâtiments.

D’autres actions, comme une adaptation du bâti extérieur, une meilleure isolation des bâtiments ou le développement d’espaces verts, sont également possibles. Mais au vu des résultats des simulations, il parait difficile d’imaginer une adaptation suffisamment efficace pour ne pas nécessiter le développement de la climatisation. En revanche, ces mesures complémentaires peuvent permettre de limiter l’usage de cette climatisation et réduire la consommation d’énergie associée.

Parmi ces actions, la simple augmentation de la température de consigne des climatiseurs (pour passer de 28°C à 23°C, dans nos simulations) a une très grande efficacité, bien supérieure au développement de nouveaux parcs ou à l’amélioration de l’isolation des bâtiments, du moins dans les limites de ce que nous avons pu tester, et sur l’agglomération parisienne. La question de la mise en œuvre de ce type d’action reste cependant ouverte.