La SOP2 d’HyMeX s’est achevée le 15 mars

Les coups de mistral et de tramontane ont bien été au rendez vous de la seconde campagne de mesures du programme HyMeX, avec sur le mois et demi de campagne, huit épisodes de vents forts. Ces conditions ont été propices à la formation d’eaux denses et de convection océanique affectant toute la colonne d’eau dans le Golfe du Lion. Le dispositif expérimental visait à obtenir une description la plus détaillée possible des caractéristiques (extension spatiale, température, salinité, courant) de la zone de formation d’eaux denses et de ses échanges avec la couche limite atmosphérique. La région a ainsi été quadrillée par 7 gliders qui se sont relayés pour réaliser des transects dans la zone de convection, 5 flotteurs argo à cycle rapide qui ont complété la flottille d’une dizaine de flotteurs déjà présents dans la zone, et une douzaine de marisondes et bouées dérivantes SVP. Des mesures du profil océanique par CTD et XBT ont aussi été réalisées au cours de la campagne du navire de recherche Le Suroit du 2 au 22 février dans le cadre du programme MISTRALS/MERMEX, ainsi qu’à l’occasion de sorties de quelques jours du navire Tethys II du CNRS et du baliseur Le Provence des Phares et Balises. Des mesures de flux à l’aide d’un mat instrumenté et depuis la plate-forme Ocarina, ainsi que des mesures de houle ont pu être réalisées à l’occasion des sorties du Provence. C’était aussi l’objectif de la quinzaine de vols réalisés par l’ATR42 que de mesurer les flux dans la couche limite marine, ainsi que les vagues avec le radar Kuros dans le cadre d’un projet associé du CNES. La couche limite atmosphérique a aussi été documentée au moyen d’une quinzaine de ballons de couche limite du CNES lancés depuis la région de Montpellier et de lâchers de radiosondages depuis la côte et Le Provence,et par le réseau de profileurs de vent installés le long des côtes françaises, de Perpignan au sud de la Corse.
Le centre de coordination des opérations était installé dans les locaux du CNRM-GAME où les scientifiques avaient à disposition les prévisions météorologiques du modèle AROME-WMED dédié aux campagnes HyMeX et des modèles opérationnels de Météo-France et du CEPMMT, ainsi que des prévisions océaniques des modèles opérationnels PSY2 et IBI36 de Mercator-Océan, MARS de l’Ifremer et du modèle de recherche SYMPHONIE de l’OMP, incluant une version forcée par le modèle AROME-WMED. Le CNRM-GAME a été fortement impliqué dans le fonctionnement du centre des opérations ainsi que dans la réalisation des mesures (vols avion et sorties en mer, bouées marisondes et SVP, radiosondages, ballons de couche limite, profileurs de vent).
La prochaine étape est maintenant le workshop de debriefing des campagnes HyMeX qui se tiendra au CIC à Toulouse du 15 au 17 avril 2013, avec pour objectif l’organisation de l’exploitation scientifique de cet ensemble unique de données récoltées au cours des campagnes de mesures en 2012 et 2013.

La campagne est financée par le programme inter-organismes MISTRALS, notamment le CNRS, le CNES, Météo-France et l’IRSTEA, et le programme blanc de l’ANR (projet ASICS-MED).

Mise à l’eau d’une marisonde du CMM depuis le navire océanographique de recherche
Le Tethys II du CNRS
Vue de la mer Méditerranée agitée depuis l’ATR42 de SAFIRE