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Devenir d’une dépression de surface d’amplitude modérée en tempête en l’absence d’une anomalie d’altitude.

Les deux tempêtes de vent qui ont frappé la France en Décembre 1999 ont d’abord traversé l’Atlantique sous forme de dépressions de surface d’amplitude modérée. Elles se sont fortement creusées ensuite en intéragissant avec le courant jet d’altitude. Pour le cas de la seconde tempête, cette intéraction a été facilitée par la présence d’une anomalie d’altitude ce qui n’était pas le cas de la première tempête. Cependant, on peut montrer qu’en enlevant l’anomalie d’altitude dans une simulation numérique de la seconde tempête, cette dernière disparaît. Il semble donc que certains éléments au sein même de la dépression de surface sont déterminants en l’absence d’un précurseur d’altitude pour le devenir ou non en tempête.

Afin d’identifier ces éléments, des expériences numériques ont été effectuées à l’aide du modèle opérationnel ARPEGE en repartant d’une condition initiale comprenant le courant-jet de 1999 et en introduisant des anomalies de surface idéalisées plus ou moins étirées au sud du courant-jet et plus ou moins proches de celui-ci. La figure montre que l’anomalie qui a le plus de chances de devenir une tempête est celle qui est moins étirée et plus proche du courant-jet. Il est curieux de noter comment un changement de latitude d’un degré et demi seulement peut changer du tout au tout l’évolution de la dépression.

Les figurines du haut montrent deux conditions initiales différentes issues de l’écoulement du 25 Décembre 1999 à 06H mais en ayant remplacé l’anomalie de la première tempête par une anomalie de surface idéalisée au même endroit. La vorticité relative à 850 hPa (en bleu ; intervalle : 8 10-5 s-1), à 300 hPa (en noir, intervalle : 5 10-5 s-1) et la vitesse verticale à 600 hPa (en rouge, intervalle : 0.4 Pa.s-1) y sont représentées pour a une anomalie légèrement étirée et b une anomalie fortement étirée (toutes deux centrées à 36W, 45N). c montre l’évolution du maximum de la vorticité relative à 850 hPa pour une anomalie légèrement étirée située à 46.5N (en bleu), 45N (en rouge), et 43.5N (en vert). d est similaire à c mais pour une une anomalie fortement étirée. La courbe noire correspond au cas d’une simulation avec la première tempête.